quand ont été institués dans l’usine Fiat des tribunaux où siégeaient des dirigeants et des contremaîtres.
324. Mi ricordo
qu’au moment où cet acteur commença à imaginer qu’il portait en lui tout le Néoréalisme, on venait juste de passer aux comédies.
325. Mi ricordo
que sa famille idéale tient dans une photographie en noir et blanc : un père penché qui fume et une mère qui (se) défile.
326. Mi ricordo
qu’elle ne jetait pas de sorts, ne mangeait ni cafards ni rats ni épluchures pourries et encore moins de toiles d’araignées.
327. Mi ricordo
que chacun de ses gestes était comme un salut au dehors (fermer un livre, la main, les yeux, les rideaux, les parenthèses).
328. Mi ricordo
qu’il la croisait partout : elle tenait un poste à souder, une trousse de secours bourrée à craquer, un balai hirsute).
329. Mi ricordo
de ceux qui ont attendu l’aube sans avoir jamais cherché à savoir ce que l’autre avait fait ou pas pendant la guerre civile.
330. Mi ricordo
que se côtoyaient dans les bordels le gratin de la politique locale, la presse turinoise et l’élite de l’édition italienne.
331. Mi ricordo
que les structures, celles qui avaient rendu le fascisme possible, sont restées en place après la mort de Mussolini.
332. Mi ricordo
de ceux qui sont partis travailler dans les mines, en Lorraine ou au Luxembourg.
Christophe Grossi
Ricordi
L’atelier contemporain